Oui, nous sommes des "Sproochepartisanen" , des "Partisans des langues" , descendant en ligne courbe des "Minnesänger" - ces "trobadors" germaniques qui saisissaient les variantes de toutes les langues, de Bavière aux confins de la Scandinavie - mais également héritiers végétariens des travailleurs transalpins venus en Lotréngen (1) au temps de la préhistoire industrielle, y semant deux graines essentielles : l'anarchisme et l'art de cuisiner les tomates.
Doux-amers germains-latins, nous sommes gourmands des nourritures polyglottes de nos régions transfrontalières. En bras de chemise depuis la fin des années 70, nous persistons à vouloir renverser l'épaisse muraille des mentalités chauvines.
Aux antipodes des nationalismes , de la macdonaldisation et du fanatisme cathodique, faire entendre un autre son de cloche : "Hier Maginot, aujourd'hui Mannijo !" demeure notre slogan préféré. Les vanités de la Culture (avec un grand C comme Copinage ) nous sont étrangères et nous ne figurons dans les carnets d'aucun "décideur". Pourtant, c'est bien au cÏur du peuple que nous chantons, longeant les eaux mosellanes , rhénanes, sarroises et tant d'autres discrets affluents. Par delà les frontières, nous faisons sentir le pouls de cette Sprooch (2) francique ancestrale - Clovis et Charlemagne la parlaient déjà !- si souvent méprisée, nous étonnant toujours de sa santé paradoxale..
Les chants de MANNIJO veulent rendre les couleurs de l'arc-en-ciel linguistico-musical que nous colportons.
Afin que rien ne ternisse.

(1) : Lorraine francique , (2) : langue




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Pohlmann/
Mannijo (D)